vendredi 6 décembre 2013

Un homme, un combat, un hommage

5 décembre 2013, sad day. J'apprend la triste nouvelle. Il a été un grand homme. Il nous a appris le pardon et grâce a lui les génération futures pourront marcher mains dans la mains en Afrique du sud... Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, a rendu un hommage appuyé à Mandela, saluant un homme "courageux, profondément bon" : "grâce à sa farouche dignité et à sa volonté inébranlable de sacrifier sa propre liberté pour la liberté des autres, il a transformé l'Afrique du Sud et nous a tous émus", a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche. 

Maintenant St pierre l'accueille en son paradis, il a bien mérité un peu de repos ....



Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d'Afrique du Sud) et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg.

Nelson Mandela engage son combat contre l’apartheid à vingt quatre ans quand jeune étudiant il rejoint l’ANC (African National Congress). Deux ans plus tard, il fonde avec quelques amis la Ligue des jeunes de l’ANC, insufflant ainsi un regain de dynamisme et de détermination à toute l’organisation.


Les grandes campagnes pour l’abolition des lois discriminatoires menées en 1951-1952 mobilisent largement les adversaires de l’apartheid mais se heurtent à l’intransigeance du pouvoir qui applique avec zèle le programme pour lequel il a été élu, par la minorité blanche, trois ans plus tôt : durcissement des lois de séparation des races et répression accrue.

Jusqu’en 1960, les actions entreprises s’inspirent des préceptes de Gandhi, mais la répression meurtrière de la manifestation de Sharpeville ce printemps-là fait évoluer Nelson Mandela et l’ANC vers la lutte armée. Non seulement le gouvernement reste fermé à toute évolution, mais il réprime violemment les marches pacifiques. Nelson Mandela met donc en place la branche armée et entre dans la clandestinité.

Il est arrêté en juillet 1963, ce n’est pas la première fois, mais cette fois-ci, on le condamne le 12 juin 1964 à la prison à perpétuité, au bagne de Robben Island sous le matricule 46664. Dans les années 70 et 80, le gouvernement de l’époque lui propose la liberté s’il accepte de négocier et de renoncer à son combat. Mais Nelson Mandela refuse, estimant que les idées qu’il défend sont bien plus fondamentales que sa personne. Au fil des ans, il devient “le plus ancien prisonnier politique du monde”.

Cellule de Nelson Mandela dans la prison de Robben Island

Son matricule

Le 11 février 1990, Nelson Mandela est libéré, il a alors soixante douze ans. Une foule enthousiaste l’acclame. Noirs, blancs, métis fêtent ensemble et avec lui sa victoire, leur victoire : le système politique d’apartheid a rendu les armes ; une Afrique du Sud nouvelle peut naître.



Mais un siècle de haine, de violence, d’injustice, de mépris, de peur ne peut s’effacer aisément et beaucoup de Sud-Africains se sentent toujours ennemis. Sa fidélité et le prix payé pour son idéal d’une société fraternelle lui donnent l’aura nécessaire pour mener à bien une tâche nouvelle : éviter l’implosion de la société sud-africaine.


Apartheid et ségrégation raciale 

panneau interdisant l'accès d'une plage aux personnes de couleur et aux chiens.




Le président américain Bill Clinton et Nelson Mandela à Philadelphie, 
États-Unis, le 4 juillet 1993.


Le prix Nobel de la Paix, qu’il reçoit avec son partenaire politique Frederick de Klerk, en 1993, rend hommage à son formidable travail et à son charisme exceptionnel.

Après plusieurs victoires lors d'élections locales, Nelson Mandela est candidat à la présidentielle et l'emporte. Il devient président de la République d'Afrique du Sud, le 10 mai 1994.



Le président Nelson Mandela, dansant lors des festivités de son investiture en 1994



En 1995, il gagne un autre combat, aux côtés de Desmond Tutu, celui pour l’abolition de la peine de mort. Et ces dernières années, ses talents de négociateur sont encore requis pour apaiser certains conflits en Afrique. Aujourd’hui, son dernier ennemi déclaré est le sida qui décime largement son pays et tout le continent. “Ma vie est un combat” a-t-il dit, elle est un exemple aussi.

Déclaration finale de Nelson Mandela lors du procès de Rivonia en 1964 où il avait été condamné à la prison à vie. Il avait assuré lui-même sa défense, expliquant longuement les raisons de son engagement :

"Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J’ai lutté contre la domination blanche et j’ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J’espère vivre assez longtemps pour l’atteindre. Mais si cela est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir".

Le 27 avril 1994, jour des premières élections libres d’Afrique du Sud : "Ce jour était le résultat des incroyables sacrifices de milliers d’hommes et de femmes, de gens dont le courage et les souffrances ne seraient jamais ni comptés ni remboursés. Ce jour là, comme tant d’autres fois, j’ai ressenti que je n’étais que la somme de tous ces patriotes africains disparus avant moi. Cette longue et noble lignée s’achevait et recommençait avec moi. Je souffrais de ne pouvoir les remercier et de savoir qu’ils ne connaîtraient jamais le fruit de leur sacrifices. (...)

En ce qui me concerne, je n’ai jamais regretté mon engagement dans la lutte, et j’ai toujours été prêt à affronter les épreuves qui m’ont touché personnellement. Mais ma famille a payé mon engagement d’un prix terrible, peut-être trop élevé.(...) Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari".

2011, Nelson Mandela est hospitalisé pour une infection respiratoire. Nouvelle alerte de santé en 2012, cette fois, il est admis à l’hôpital pour des douleurs abdominales.

Le 8 septembre 2013, il quitte l'hôpital et regagne son domicile mais son état de santé demeure néanmoins toujours « critique et par moments instable ». 

Le 5 décembre 2013, Jacob Zuma annonce la mort de Nelson Mandela, un géant de l'Histoire africaine.




C'est ainsi que se termine mon article mais pas l'histoire ... de l'histoire ...

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